Grief and Beauty, de Milo Rau.

Chaque année, le projet scénographie inter-écoles propose à des étudiants en arts d’imaginer 

la scénographie d’un spectacle de la programmation de La Colline. 

En 2022, j'ai travaillé avec ma camarade Emma Angé sur la pièce Grief and Beauty de Milo Rau. 

Accompagnés par mes enseignants, et la scénographe Emmanuelle Roy et l’équipe technique du théâtre.


Notre parti-pris 

est d’abaisser complètement le 4ème mur et faire du spectacle un moment de confession avec des personnages qui racontent leur histoire comme sur un plateau de télé, en plein tournage. Le public, desorienté (est-ce une répétition ? le vrai spectacle ? qu’est-ce que les nombreuses caméras filment ?) est inclus par sa position centrale dans la manière dont l’espace de la salle est occupée (acteurs dans les gradins et très peu de profondeur de scène utilisée). Les confessions sont retranscrites en direct sur les deux écrans des côtés du cadre de scène avec des sous-titres qui paraissent être écrits au fur et à mesure des prises de parole et Johanna, sur un écran incurvé, en contre-courbe du procenium, est au centre de l’attention par sa taille. L’enjeu est alors de traduire scénographiquement un plateau de tournage, comme-ci la pièce était en train d’être tournée ou que les comédiens se trouvaient sur un plateau télévisé : les grills scéniques, le matériel technique, les caméras, la régie, les cablages etc. ne sont pas cachés mais au contraire mis en avant. Le but est de créer de l’intime, de la cohésion, de l’immersion, de la complicité et de la solidarité entre les spectateurs et les comédiens qui se mettent à nu face au public.